vacancier

vacancier, ière [ vakɑ̃sje, jɛr ] n.

• v. 1925, répandu mil. XX^e; de vacances

♦ Personne qui se trouve en vacances, dans un endroit autre que son domicile habituel. ⇒ estivant. Vacanciers du mois d'août (⇒ aoûtien) , de juillet (⇒ juillettiste) .

● vacancier, vacancière nom Personne qui est en vacances quelque part. ● vacancier, vacancière (synonymes) nom Personne qui est en vacances quelque part.

Synonymes :

- estivant

- touriste

● vacancier, vacancière adjectif Relatif aux vacances : Une atmosphère vacancière.

vacancier, ère

n. Personne qui est en vacances dans un lieu de villégiature.

⇒VACANCIER, -IÈRE, subst. et adj.

I. — Subst. Personne qui est en vacances, qui effectue un séjour dans un endroit autre que son domicile habituel. Le mauvais temps persistant a orienté les vacanciers vers la partie sud de la France (Combat, 21 juill. 1953, p. 7, col. 1). Le quadrillage O.A.S. des quartiers d'Alger avait permis au Comité supérieur de connaître les noms de ceux qui avaient transgressé les ordres. Début septembre, à leur retour, les « vacanciers » avait trouvé à leur domicile la lettre suivante: « Monsieur, L'O.A.S. voit tout, sait tout. Nous savons donc que vous êtes parti en vacances en France (...) » (Y. COURRIÈRE, La Guerre d'Algérie, Les Feux du désespoir, 1971, p. 452).

II. — Adjectif

A. — Relatif aux vacances; de vacances. Flux vacancier; activités, migrations vacancières. Lorsque les mouvements vacanciers s'accusent ou s'amorcent, ils créent de nouveaux types de problèmes (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 379). À peine deux mois séparent l'euphorie révolutionnaire de l'euphorie vacancière (Le Nouvel Observateur, 15 juill. 1968, p. 24, col. 1).

— [En parlant de pers.] Cette foule de petites agences qui font une percée dans la clientèle vacancière (Le Nouvel Observateur, 2 juill. 1973, p. 41, col. 2).

B. — Aménagé, conçu pour les vacances; destiné aux vacances. Synon. touristique. Installations vacancières. Des investissements en équipements vacanciers qu'il s'agisse d'hôtels, de téléférique ou de restaurants (M. YOUNG, L'Europe de l'an 2000, 1972 ds GILB. 1980).

Prononc.:[], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1928 (A. DE MONZIE, Contes de Saint-Céré cité par G. ANTOINE ds Fr. mod. t. 25, p. 14: je suis une vacancière, une vacancière permanente); 1930 (Querelles de langage ds R. Philol. fr. t. 43, p. 78: vacanciers à défaut de villégiants pourrait désigner les personnes en villégiature). Dér. de vacance; suff. -ier. Bbg. ANTOINE (G.). Touriste, estivant, vacancier... Paris, 1957, pp. 6-24. — GAZAY (J.). Vacancier. Fr. mod. 1956, t. 24, pp. 56-57. — MUNSTER (V.). Die Entwicklung des Fremdenverkehrs im Spiegel der frz. Fachterminologie. Der österreichische Betriebswirt. 1961, t. 11, pp. 237-249. — VILDE-LOT (J.), REINACH (J.). À propos de vacancier. Fr. mod. 1958, t. 26, pp. 47-49.

vacancier, ière [vakɑ̃sje, jɛʀ] n. et adj.

ÉTYM. V. 1925, répandu mil. XX^e; de vacances.

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1 N. Personne qui se trouve en vacances, dans un endroit autre que son domicile habituel. || Les habitants de Saint-Tropez se plaignent de l'afflux des vacanciers. ⇒ Estivant. || Les vacanciers du mois d'août (⇒ Aoûtien), du mois de juillet (⇒ Juillettiste).

REM. L'emploi de ce mot est généralement lié à une image traditionnelle des vacances, et au contexte des congés payés et du tourisme de masse (→ Touriste).

1 « Vacancier », utilisé depuis longtemps dans le Sud-Ouest, tend à gagner de proche en proche quantité de régions, et le voici qui pénètre jusqu'en première page des journaux parisiens. Quelle sera sa fortune ? Il a pour lui la simplicité et la clarté de sa formation qui le dépouille de toute amphibologie.

Gérald Antoine, in le Franç. moderne, p. 157 (in P. Gilbert).

2 Ce qui prouve la merveilleuse singularité de l'écrivain, c'est que pendant ces fameuses vacances, qu'il partage fraternellement avec les ouvriers et les calicots, il ne cesse, lui, sinon de travailler, du moins de produire. Faux travailleur, c'est aussi un faux vacancier.

R. Barthes, Mythologies, p. 31 (1957).

2 Adj. (1942). Relatif aux vacances; de vacances.

3 La langueur frappe l'économie française pendant les beaux jours et une frénésie inverse touche les activités vacancières.

Le Monde, 27 sept. 1975.

4 Les bons repas vacanciers lui donnaient des biceps (…)

Pierre Hamp, la Peine des hommes (Moteurs), p. 278.

5 (…) le foulard qu'en tenue vacancière on noue parfois sous la chemise (…)

Michel Leiris, Frêle bruit, 1976, p. 196.

Encyclopédie Universelle. 2012.